Dans la vraie vie : Marché du porc. Les cours vont décoller
Pour la semaine à venir, les prix européens resteront majoritairement inchangés, ce que confirme la quasi-totalité des cotations étrangères. En revanche, pour le marché français, le contexte s’annonce plus impulsif. Dès la semaine prochaine, le commerce devrait basculer dans un mouvement de hausse saisonnier qui, par la suite, en fin de mois, sera largement suivi, voire devancé par les autres bassins de production, surtout dans les pays du sud comme l’Espagne. Tous les ingrédients d’une reprise des cours sont réunis. Les transactions de cette fin de semaine restent encore assez dilettantes, les facilités d’approvisionnement n’incitent guère au raffermissement des prix mais dans une ambiance toutefois moins laxiste, proche d’un climat plus tendu avec l’arrivée des beaux jours.
Creux de production
L’amélioration des marges de l’industrie des viandes permet de mieux soutenir l’exigence des besoins du marché, à un moment où les disponibilités d’offre rentrent dans une phase cyclique de creux de production. Dès les prochains jours, l’effet d’insuffisance devrait être ressenti. La faiblesse des offres sera l’élément déterminant, d’où une meilleure assiduité aux achats qui n’exclut pas une concrétisation par un relèvement des prix de plusieurs centimes, à la fois sur le vif et le commerce des viandes.
Cours insuffisant
Le prix d’achat en production s’est facilement maintenu, consolidé par deux fermetés de 0,2 centime, soit une cotation à 1,071 euro, base 56 TMP. Cours toujours très insuffisant pour les éleveurs, 13 centimes inférieur à l’an dernier. L’activité de la semaine a fait le plein de son potentiel, près de 405.000 porcs abattus pour un poids moyen de carcasse stable à 92,400kg. Pour la semaine à venir, les prévisions s’annoncent un peu moindres en raison de resserrement des offres en production.
Les articles de grillades en rayon
Peu d’évolution sur le commerce des viandes, la quasi-totalité des tarifs a été reconduite sur l’ensemble des pièces de découpe, mais dans une ambiance un peu plus soutenue, au vu des perspectives d’orientation du marché. Seuls des produits de saison, comme l’échine reprennent 10 centimes. Les produits d’été, grillades et saucisseries, sont en rayon, mais leur essor de vente a besoin de quelques degrés supplémentaires pour décoller. Le commerce est fluide, la demande en viande fraîche pour la consommation est d’un bon niveau, tout comme les besoins du secteur fabrication et salaisonnerie.
L’offre étrangère couvre les besoins
Cours inchangé dans la majorité des pays de l’Union, Allemagne, Danemark et Espagne. On s’attend aussi à un même cours en Belgique et aux Pays-Bas. L’Espagne, qui se donne encore une semaine pour totalement résorber ses retards d’enlèvement en production, s’attend à un marché nettement plus porteur et une forte reprise des cours en fin avril. Pour les pays du Nord, l’offre actuelle correspond juste à la demande, d’où des prévisions plus mesurées malgré un meilleur écoulement sur les pays de l’Est et la Russie. Les écarts de prix entre les différentes cotations de l’Union n’excèdent guère les 2 centimes, exceptée l’espagnole qui se maintient en tête à+8 centimes.
- Le télégramme Jean-Noël Guégan
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